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REVUE DE PRESSE
QUOTIDIENNE
N°5148
 
Mardi 10 mars 2020
 
Le Chiffre Du Jour  

sociétés en France ont demandé à bénéficier des aides au chômage partiel face à l'épidémie de coronavirus, a déclaré dimanche la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

 
 
MSD JEPSIO 2020
 
Titre à la une
Coronavirus: 25 décès et 1.412 cas confirmés en France
 
(La Croix, Le Figaro, Le Monde, Le Parisien, Les Echos, Libération – 10 mars 2020; Le Quotidien du Médecin, L'Opinion – 9 mars 2020)
 

Le coronavirus continue à progresser en France, en particulier dans le Haut-Rhin, et le Bas-Rhin, autour de Mulhouse et de Strasbourg, "où les hôpitaux sont très sollicités", a indiqué hier le Directeur général de la santé, Jérôme Salomon, lors du bilan quotidien. Au total, 1.412 cas sont confirmés sur le territoire national, soit 286 de plus que la veille, ainsi que 25 décès. De plus, 66 cas graves ont été signalés. Des cas qui inquiètent les médecins. Si l’épidémie prend de l’ampleur en France, cela peut suffire à engorger les services d’urgences, ou plus grave encore, pour les 6% de formes critiques de la maladie, à déborder les capacités des services de réanimations et de soins intensifs. Le Pr Jean-Michel Constantin, secrétaire général adjoint de la Société française d’anesthésie et de réanimation, redoute une pénurie de soignants. "Les patients hospitalisés en réanimation doivent être surveillés de près, la loi impose un minimum de deux infirmiers et demi par lit. Or il est à craindre que les personnels soient eux aussi touchés par l’épidémie et ne puissent pas venir travailler." Pour libérer les services, certains hôpitaux commencent à planifier la déprogrammation d’activités non urgentes, et se préparent à l'activation du "plan blanc". L'épidémie devrait par ailleurs coûter cher à l'économie française. "L’impact sera de l’ordre de plusieurs dixièmes de points de PIB", a déclaré hier Bruno Le Maire, en présentant de nouvelles mesures pour soutenir les entreprises en difficultés. 

 
 
Comprendre le système et les politiques de santé
 
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- Le Collège de médecine générale annonce l'annulation de son congrès, qui devait se tenir du 19 au 21 mars 2020 à Paris, en raison de l'épidémie de coronavirus. Aucune date de remplacement n'a été avancée.
- Innate Pharma annonce le démarrage du premier essai clinique avec IPH5201, première molécule de la collaboration étendue entre Innate et AstraZeneca.
- Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du Numérique, met en garde contre les faux médicaments, les masques périmés et les gels hydroalcooliques vendus à des prix excessifs en pleine épidémie du coronavirus. 

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- L'EFPIA publie ses recommandations pour la stratégie industrielle et pharmaceutique de l'UE, en appelant à stimuler l'industrie de la santé, au service notamment de la croissance des pays. 
- Ipsen réaffirme ses engagements en faveur de l'accès libre à ses publications scientifiques, en rejoignant le réseau Open Pharma.  
- L'Ordre national des pharmaciens organise demain une webconférence afin de répondre aux interrogations des pharmaciens d'officine, acteurs de santé de première ligne face aux inquiétudes de la population en pleine épidémie de coronavirus. 

 
 
Matinale #MorningBY
 
Titres en France
Les téléconsultations gagnent du terrain face au coronavirus
 
(Le Figaro, Le Parisien, Les Echos – 10 mars 2020; Le Généraliste – 9 mars 2020)
 

Depuis le début de la propagation du virus Covid-19 en France, les jeunes pousses de la téléconsultation voient les demandes de patients exploser. Chez Doctolib, la croissance s’est élevée à 40%, tandis que Medadom et Livi affichent +50%. Des chiffres qui devraient encore augmenter avec la mise en place, par un décret publié hier, de l’assouplissement des règles d’accès. Pour être remboursée, la téléconsultation ne doit plus obligatoirement être réalisée par le médecin traitant du patient et il n'est plus impératif que le médecin ait vu au moins une fois le patient en présentiel au cours des douze mois précédents. Afin de répondre à la demande, Doctolib propose d’installer l’outil chez les praticiens, de les former et de leur proposer le service gratuitement pendant les mois de mars et avril. Livi emploie de son côté 120 médecins. Mais seulement 50% de ses consultations entrent dans le cadre juridique permettant un remboursement. Maxime Couterman, son directeur médical, salue le changement d'approche du gouvernement. "Les autorités comprennent au détour de cette crise l’intérêt de profiter de la souplesse d’acteurs nationaux comme nous." Les médecins généralistes restent cependant méfiants. "Très largement sollicité par les promoteurs de ces solutions techniques, le gouvernement ne doit pas pour autant balayer les garde-fous difficilement mis en place par les syndicats de médecins et l’assurance-maladie", alerte le Dr Jacques Battistoni (MG France).

 
En Bref
 

Dans un rapport publié ce mardi, l'Institut Montaigne propose de mieux superviser la présence de biais dans les algorithmes, en les testant de la même façon que les effets secondaires des médicaments. Cela pourrait passer par une obligation de déclaration d'une entreprise travaillant sur un algorithme à fort impact auprès d'une entité indépendante, et la mise en place de test en interne pour déceler des éventuels biais dans ces algorithmes, précise L'Express.

Promise l’an dernier par les mutuelles, assurances et institutions de prévoyance, la diffusion "d’exemples concrets de remboursement en €" est "bien engagée", mais "pas encore complète", a indiqué hier l’Union des organismes d’assurance maladie complémentaire. Elles s’étaient mises d’accord en février 2019 pour améliorer "la lisibilité des garanties", dans le cadre de la réforme 100% Santé qui prévoit un remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives d’ici à 2021, rappelle Le Parisien

Cinq arrêtés validant cinq protocoles de coopération ont été publiés dimanche au Journal officiel, rapporte le Quotimed. La prises en charge des entorses de la cheville et lombalgies aiguës peut ainsi être confiées aux kinés et celles des rhinites (rhino-conjonctivite allergique saisonnière), cystites (pollakiurie et brûlure mictionnelle) et angines (odynophagies) aux infirmiers (IDE) et pharmaciens d'officine. Prévues dans la loi de santé, ces délégations de tâches ont pour objectif de libérer du temps médical et de faciliter l'accès à certains soins pour les patients.

Un groupe de biologistes (Inrae, CNRS, Inserm, universités de Tours et d’Orléans) a étudié la structure et la fonction physiologique d’un constituant majeur de la membrane protéique qui englobe le jaune d'œuf de la poule, appelé "défensine aviaire". "Nous avons mis en évidence des propriétés à la fois antimicrobiennes, anti-invasives de cellules tumorales et anticancéreuses", précise Nicolas Guyot, biochimiste à l’Inrae. Ce résultat a donné lieu au dépôt d’un brevet. (La Croix)

Egora rend hommage au Dr Jacques Leibowitch, décédé le 4 mars à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer. Il était l'un des pionniers de la lutte contre le VIH. Il s'était en particulier battu pour alléger le traitement des personnes séropositives.

 
Titres dans le monde
Coronavirus: une crise sanitaire et économique
 
(Le Figaro, Les Echos, Libération – 10 mars 2020)
 

L'OMS a averti hier que "la menace d'une pandémie" du nouveau coronavirus, qui a contaminé plus de 110.000 personnes dans le monde, est "devenue très réelle". "Nous devons nous rappeler qu'avec des actions rapides et décisives, nous pouvons ralentir le coronavirus et empêcher de nouvelles infections", a insisté son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Si l'épidémie semble marquer le pas en Chine, où la presse officielle célèbre le président Xi Jinping comme un héros "au coeur pur comme celui d'un nouveau-né", elle continue de flamber en Italie, où 9.172 cas ont été rapportés (1.797 de plus depuis hier). Avec 463 décès, dont 97 supplémentaires hier, le taux de létalité est impressionnant dans la Péninsule, en très grande majorité chez des personnes âgées et fragiles. Pour y faire face, le président du conseil italien, Giuseppe Conte, a décidé d’étendre la quarantaine à tout le pays. Ainsi, plus de 60 millions d’habitants sont à partir d’aujourd’hui, et ce jusqu’au 3 avril, contraints de limiter leurs déplacements au strict nécessaire. Outre l'urgence sanitaire, les pays font désormais face à un risque de récession globale. Les prix du pétrole ont chuté hier, entraînant les Bourses mondiales, sur fond de ralentissement industriel et de bras de fer entre la Russie et l'Arabie saoudite. Emmanuel Macron a obtenu hier la convocation ce mardi d’un Conseil européen extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement consacré au Covid-19, pour tenter d'apporter une solution commune à la crise

 
En Bref
 

Newsweek publie son classement 2020 des 100 meilleurs hôpitaux dans le monde. Trois hôpitaux américains occupent le podium: la Mayo Clinic (Rochester), la Cleveland Clinic et le Massachusetts General Hospital. Il faut descendre à la 12e ligne pour trouver un établissement français: l'hôpital universitaire de la Pitié Salpêtrière.

Alors que le monde a les yeux rivés sur le coronavirus, Le Figaro rappelle que plusieurs pays d’Afrique occidentale sont touchés aujourd'hui par la fièvre Lassa. Cette maladie méconnue proche d’Ebola, provoque des diarrhées aiguës, de la toux, une fièvre accablante et des saignements importants. Elle tue plusieurs milliers de personnes chaque année. Un traitement existe, la ribavirine, mais il est jugé trop peu efficace et coûteux (500 à 600 € par patient).

 
Titres industrie et service
Coronavirus: les biotech innovent pour accélérer le développement d'un vaccin
 
(Les Echos – 10 mars 2020)
 

Le premier vaccin contre le Covid-19 devrait entrer en test chez l'homme dans une dizaine de jours. Il s'agit du mRNA-1273 de la biotech américaine Moderna dont l'essai clinique a été organisé avec le National Institute of Health (NIH). Il doit se dérouler à Seattle et inclure 45 adultes de 18 à 55 ans. D'autres candidats vaccins s'approchent de leur première phase de test, dont celui de la biotech Inovio, prévue en avril, et de Novavax et CureVac, en mai ou juin. Les grands laboratoires tablent au mieux pour la fin de l'année pour J&J, ou début 2021 pour Sanofi. Cette différence de réactivité ne tient pas seulement à la taille des entreprises, mais aussi aux technologies utilisées. Alors que les grands laboratoires se montrent très conservateurs dans leurs méthodes, les biotech n'hésitent pas à tester de nouvelles approches, expliquent Les Echos. Alors que le vaccin de Sanofi et J&J s'appuie sur des virus modifiés, ceux des biotechs ne comptent que des fragments d'ADN (Inovio), d'ARN (Moderna, CureVac) ou de protéines (Novavax) du Covid-19 choisis pour leur capacité à susciter une réponse immunitaire. Toute la question est de savoir si de telles technologies déclenchent une réponse immunitaire aussi protectrice que les méthodes classiques.

 
En Bref
 

L’Institut Casey pour la vue (Casey Eye Institute) de l’Université de Portland (Etats-Unis) a pour la première fois testé les ciseaux génétiques Crispr-Cas9 dans le corps d’un patient, atteint d'amaurose congénitale de Leber, une maladie génétique cause de cécité. Avec l’aide de la société Editas Medicine, spécialisée dans l’édition génomique, et du laboratoire Allergan, les médecins ont introduit directement trois gouttes contenant la machine d’édition génétique dans le fond de l’oeil du patient. Les résultats ne sont pas encore connus, mais les médecins sont optimistes, constate L'Usine Nouvelle.

Novartis a lancé un nouveau programme de rachat d'actions, avec pour objectif d'acquérir jusqu'à 10% de ses nominatives par le biais d'une ligne de négoce séparée à la Bourse suisse. L'opération doit débuter mercredi et durer jusqu'au 10 mars 2023, a précisé le laboratoire suisse. Le prix de rachat se formera en fonction du cours du titre. (Zonebourse)

Au Royaume-Uni, le laboratoire hVivo recherche des volontaires pour se faire injecter des souches communes du coronavirus afin de faire avancer la recherche pour un vaccin, moyennant une rémunération. Ces personnes recevront 3.500 £, soit environ 4.000 €, pour servir de "cobayes". L'Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé doit encore approuver cette étude, précise Capital.

Le laboratoire Centre Lab, dont le site de production est à Guéret, a obtenu un agrément "Recherche et développement" pour le cannabis thérapeutique. Cette dérogation va lui permettre de procéder à des tests de fabrication de médicaments à base de fleurs de cannabis importées de l'étranger. Ces tests seront une première en France, précise Franceinfo.

 
Actualités du médicament
 
En Bref
 

La délivrance de génériques en France a progressé de plus de 3 points en un an, selon les derniers chiffres d'IQVIA/Pharmastat, rapportés par le Quotipharm. Ainsi, entre janvier 2019 et janvier 2020, le taux de substitution à l'intérieur du Répertoire des génériques est passé de 80% à 83%. Une augmentation logique compte tenu des dispositions prévues par l'article 66 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019, qui impliquait notamment la limitation du recours à la mention non substituable (NS). 

L'américain Mylan et l'indien Biocon ont annoncé hier le dépôt auprès de la FDA américaine d'une demande d'AMM de leur version biosimilaire de l'Avastin® (bevacizumab), l'anticancéreux vedette de Roche. Cette demande concerne le traitement du cancer colorectal, du cancer du poumon non à petites cellules, du glioblastome récurrent et du cancer du col de l'utérus. (Zonebourse)

BMS a annoncé hier l'échec d'un essai clinique de phase III évaluant son médicament Empliciti® (elotuzumab), en combinaison avec Revlimid® (lénalidomide) et la dexaméthasone dans la prise en charge du myélome multiple. Le traitement, comparé à la dexaméthasone seule, n'a pas atteint son critère d'évaluation principal, de prolongation de la vie sans aggravation de la maladie des patients non éligibles à la greffe de moelle osseuse. (Zonebourse)

La gabapentine (Neurontin® et génériques) pourrait avoir un intérêt dans le traitement de la dépendance à l'alcool, selon une étude américaine publiée dans le JAMA Internal Medicine, et rapportée dans le Quotimed. Selon leur évaluation, 27% des patients sous gabapentine ne connaissaient plus aucun jour de forte consommation après 16 semaines de traitement, contre 9% dans le groupe placebo et 18% avaient atteint l'abstinence, contre 4% dans le groupe placebo.

François Maignen, conseiller scientifique principal au National Institute for Health and Care Excellence (NICE), rappelle dans Le Figaro la complexité de l'évaluation de la valeur thérapeutique ajoutée des nouveaux anticancéreux. Selon lui, "une innovation thérapeutique ne s’accompagne pas toujours d’une démonstration d’un bénéfice thérapeutique, ce qui peut poser des problèmes pour le remboursement de ces nouveaux produits au prix croissant, donc pour l’accès des patients à ces innovations".

 
 
Revue de presse quotidienne N°5148 - Mardi 10 mars 2020
 
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Revue de presse réalisée par Fabien Nizon
Directeur Général et Directeur de la Publication : Pierre Sanchez
 
 
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